Madame, Monsieur,
Chers Amis,
Une nouvelle année nous a ouvert ses portes. Tout en étant tourné vers demain, je ne peux m’empêcher de jeter un œil dans le rétroviseur. Et le déroulé des séquences d’hier ne manque pas d’interpeller sur la marche du monde qui nous attend. Au niveau européen, difficile de faire l’impasse sur les futures relations entre Britanniques et Européens dont la déclinaison du Brexit promet encore de belles empoignades. Au niveau belge, les élections de mai ont mis en exergue la béance des divergences entre les ambitions politiques du Nord et celles du Sud de notre pays. Aujourd’hui au milieu du gué, à quel prix nos négociateurs atteindront-ils les rives d’un accord de majorité ? La question a rarement été aussi ouverte. Quant à notre parti, le lancement opérationnel du programme de Refondation prévu pour la mi-janvier permettra-t-il d’inverser la tendance structurelle d’un déclin amorcé voici une quarantaine d’années… ? Même si je soutiens à 100 % le travail remarquable de Maxime Prevot et de son équipe, là aussi la question reste ouverte.
Au niveau local, ici à Etterbeek, le rouleau compresseur de la majorité libérale, écologiste et socialiste continuera-t-il à rester systématiquement sourd à la voix de l’opposition… ? Un exemple : L’adoption d’un règlement organisant les nouveaux Conseils consultatifs de quartier exclut de ceux-ci tout citoyen ayant été candidat sur une liste électorale (et qui n’a pas été élu). Ce qui revient à délivrer le message suivant : Si vous souhaitez vous investir pour défendre votre quartier, alors ne vous engagez pas en politique ! Rarement vu un message creusant autant le fossé entre le citoyen et le politique. Nous avons déposé un amendement annulant cette clause d’exclusion… rejeté par la majorité. Ce qui nous a conduit à déposer un recours auprès de la tutelle régionale. La réponse vient de tomber : le ministre a pris un arrêté de suspension du règlement ! La question reste pertinente : pourquoi donc rejeter systématiquement la voix de l’opposition ?
Voilà les questions que me pose une trop brève revue de l’actualité 2019. Des questions qui restent chaque fois sans réponse évidente pour demain. Face à cette difficulté, je vous confie avoir été très sensible aux propos tenus par notre souverain. A la vue des défis que nous avons à relever, il insiste entre autre sur l’urgence d’un changement d’attitude. Pour le coup son inspiration me touche. Ce qu’il suggère impose un changement de regard, oser sortir de sa boîte, « out of the box » en langage systémique, une des clés de la créativité. Ce qui est rare dans la bouche de celui qui représente une institution telle que la monarchie, bien ancrée dans le conservatisme.
Un souhait dès lors : que 2020 vous fasse, nous fasse sortir plus souvent de notre « boîte » !
Et, si vous êtes disponibles le dimanche 19 janvier sur l’heure de midi, rejoignez-nous pour lever un verre à cette nouvelle année. Le comédien Bruno Georis nous partagera deux contes éclairants. Voir l’invitation.
André du Bus